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APRES LE BAIN Le Nu académique de la seconde moitié du XIXème siècle. Époque du Nu par excellence, plutôt féminin que masculin, français qu'européen. Époque de paradoxe aussi, qui tolère les maisons closes et loue la nudité peinte, alors que la morale n'est pas un vain mot, alors que la femme, couverte du cou aux chevilles, reste confinée dans son rôle mineur. La caractéristique de l'art académique réside à la fois dans le
fini des éléments peints très figuratifs et dans leur précision, cette
conception se trouve à l'opposé de la théorie moderne où tout tend à s'abstraire
et à se suggérer avec une finition souvent très secondaire. Cette conception est
encore associée par dérision à un simple artisanat habile, soi-disant signe d'un
manque de talent et d'originalité. Le parallèle entre la situation des artistes officiels
d'aujourd'hui, c'est-à-dire les "conceptuels-minimalistes", avec ceux du Second
Empire et de la Troisième République, les "pompiers ou académiciens", est devenu
incontestable. Dès lors, il est parfaitement permis de supposer que cet "art
contemporain", à l’image de l’art académique, connaîtra lui aussi un inévitable
discrédit, sans doute même irréversible pour la plupart des oeuvres et des
artistes, puisque celui-ci ne repose sur aucun soutien tangible de la part du
public et des collectionneurs. La peinture, au
sens propre du terme, fait sans aucun doute partie des plus grandes traditions
de toute l’histoire des civilisations. Pourtant, depuis une centaine d’années, elle subit
de la part de quelques intellectuels influents - et en particulier la peinture
de la seconde moitié du XIXème siècle - des attaques renouvelées et
impitoyables. Ni la littérature, ni la musique, ni aucun autre domaine culturel
n'a connu une telle mise à l'index. Les tableaux hier primés, appréciés par la
grande majorité du public, et achetés par l'Etat se sont trouvés, après la
reconnaissance de Cézanne et Picasso, remisés et complètement dévalorisés. Sort
immérité et la plupart du temps injustifié.
http://pagesperso-orange.fr/travail-de-memoire/Hommage_Bouguereau.htm Guillaume Seignac - Georges Rochegrosse - Jules Lefebvre - John William Godward - Emile Vernon - Jean-Léon Gérôme - William Bouguereau - Paul Merwart - Léon Comerre Marc VERAT - Index
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